Baudouin Mouanda, série "la Sape" République du Congo, 2008. Fondation Blachère, Apt (Vaucluse) Musée des Confluences, Lyon. |
Les lauréats de la Fondation Blachère à la Biennale de Bamako invités à poser un libre regard sur Lyon et ses habitants dans le cadre de « passages », à l’initiative du Musée des Confluences. Un atelier photo dans l’esprit des ateliers de Joucas.
Regarder librement la ville, telle est l’invitation lancée aux cinq photographes lauréats de la fondation Blachère à la Biennale de Bamako. Dans le cadre de « passages », événement organisé à Lyon par le Musée des Confluences, la fondation a été sollicitée pour organiser des ateliers photo dans l’esprit des Ateliers de Joucas qui furent, on s’en souvient, une véritable réussite artistique et humaine. « Après les « Frontières » des Rencontres de Bamako, ces lignes qu’il faut reculer ou transgresser pour se dépasser soi-même, il était logique que nos cinq jeunes artistes africains continuent leur route sur le thème de « Passages » à Lyon, avec Sammy Baloji en éclaireur et Malick Sidibé en passeur», observe Claude Agnel, administrateur de la fondation. Mohamed Bourouissa, Nestor Da, Baudouin Mouanda, Zanele Muholi et Uche Okpa-Iroha auront donc carte blanche, du 28 mai au 7 juin, entre Rhône et Saône, pour « rêver la ville », thème donné comme fil conducteur. «Ils élaboreront un carnet de voyage à propos de l’architecture, des gens, des lumières, de la ville… Ces impressions seront ensuite imprimées dans un tiré à part et distribuées gratuitement », explique Pierre Jaccaud, directeur artistique de la Fondation. A partir du 28 mai, les jardins de la Fondation Bullukian accueilleront le travail réalisé en Afrique par les étudiants des Beaux-arts, puis, au fur et à mesure de la semaine, le travail réalisé à Lyon par les photographes africains.
Comme il l’avait fait à Joucas, le portraitiste Malik Sidibé, Lion d’or à la Biennale de Venise 2007, quittera son quartier de Bamako pour implanter son Studio sur le balcon de la Fnac Bellecour et à la Croix-Rousse. Les visiteurs pourront s’y faire photographier. De leur côté, les cinq lauréats installeront des studios éphémères dans le quartier de la Guillotière. En avant-première de l’événement « passages », Sammy Baloji, représentatif de la jeune photo africaine soutenue par la Fondation, en résidence à Lyon, s’immerge en mars dans les collections du musée des Confluences, en parcourt les réserves, choisit ses coups de cœur et réalise les clichés qu’il accrochera à la Fondation Bullukian à partir du 28 mai. Ces regards croisés posés sur la ville prendront ensuite, jusqu’au 8 juin, possession de la rue sous forme d’affiches dans les réseaux tram, bus, métro.
Carina Istre, paru dans le n°24, mai-juin 2010
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