Succédant à Claude Viallat et à Bernard Pagés dans ce bel espace d’exposition dédié à l’art contemporain, Michel Duport investit complètement le lieu, brouille les pistes, bouleverse l’espace. Accrochant dans un angle, il réussit la prouesse de l’abolir et crée un mur d’un seul tenant sur lequel il peint directement, d’abord un rythme de bandes noires, puis des formes qui feront partie d’une future œuvre en relief : ombres étranges des modules en plâtre colorés. Sur un autre pan de mur, il installe une rangée de « sellettes » colorées. « J’accroche mes œuvres comme des tableaux pour qu’elles soient vues d’un regard frontal, dit-il. Certes, on peut les regarder par tous les bords avec leurs volumes, mais ce sont des tableaux, pas des sculptures. Je ne pose jamais rien par terre, précise-t-il. »
Jeu de formes, jeu de couleurs. Promenade dans l’histoire de l’art. L’œil joue, la galerie s’anime, puis une impression de familiarité nous gagne. Formes et couleurs sont à la fois nouvelles et familières : on reconnaît comme un hommage à... Michel Duport ne dément pas : « J’aime raconter l’histoire de l’art, revisiter les formes des années trente. »
Revisiter ? Questionner ! De belles couleurs, dans les aplats comme dans les vibrations ou les textures des fonds, sur les formes en plâtre, mais peu de couleurs assemblées. À cela, il répond que la figure ultime de la peinture est le monochrome mais qu’il est, lui, de tendance polychrome. D’où ce traitement particulier de la couleur : jamais plus de deux ou trois ensemble, en quelque sorte des « bichromes », des « trichromes ». Une toile rouge voisine avec une toile bleue ; posées sur de petits socles jaunes, elles refusent l’horizontalité et nous offrent un superbe bain de couleur.
Pour nous visiteurs, il y a presque un côté enfantin. Par moment, on pense à une étonnante chambre d’enfant, chaque couleur franchement séparée de sa voisine, des formes simples parfois répétitives, oui, vraiment, un jeu de formes, jeu de cubes, de construction, d’assemblage, quelque chose de proche des origines du design : une invitation au jeu ?
Jeu de formes, jeu de couleurs. Promenade dans l’histoire de l’art. L’œil joue, la galerie s’anime, puis une impression de familiarité nous gagne. Formes et couleurs sont à la fois nouvelles et familières : on reconnaît comme un hommage à... Michel Duport ne dément pas : « J’aime raconter l’histoire de l’art, revisiter les formes des années trente. »
Revisiter ? Questionner ! De belles couleurs, dans les aplats comme dans les vibrations ou les textures des fonds, sur les formes en plâtre, mais peu de couleurs assemblées. À cela, il répond que la figure ultime de la peinture est le monochrome mais qu’il est, lui, de tendance polychrome. D’où ce traitement particulier de la couleur : jamais plus de deux ou trois ensemble, en quelque sorte des « bichromes », des « trichromes ». Une toile rouge voisine avec une toile bleue ; posées sur de petits socles jaunes, elles refusent l’horizontalité et nous offrent un superbe bain de couleur.
Pour nous visiteurs, il y a presque un côté enfantin. Par moment, on pense à une étonnante chambre d’enfant, chaque couleur franchement séparée de sa voisine, des formes simples parfois répétitives, oui, vraiment, un jeu de formes, jeu de cubes, de construction, d’assemblage, quelque chose de proche des origines du design : une invitation au jeu ?
Anne Simonet-Avril, n° 9, novembre/décembre 2007
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